Bénévole du mois de décembre
Publié le 19/12/2018
Pour ce mois de décembre, retrouvez l’interview de Robert Viot, bénévole au club de l’AS Argenton.
Pouvez-vous vous présenter.
Je m’appelle Robert VIOT, j’habite la première couronne d’Angers et je suis responsable du département « Prévention/Santé » d’un grand établissement financier à Paris.
J’ai commencé la pratique du football en cadet à Châtelain où il y avait de nombreux jeunes de très bon niveau, et je dois dire que ça n’avait pas été très concluant pour moi. J’ai ensuite joué une année à Coudray avant la création de l’AS Argenton en 1978.
Quelles sont vos fonctions au sein de l’As Argenton Notre Dame ?
Je suis président de l’AS Argenton depuis 1999 et dans le club depuis sa création il y a plus de 40 ans. J’ai même fait circuler une pétition dans la commune pour que la municipalité mette un terrain à la disposition des jeunes afin de créer un club de foot.
J’ai été joueur de 1978 à 2010, dirigeant des équipes 1 et/ou 2, arbitre de touche et/ou central (équipe 2 et parfois 1) et membre du bureau depuis 1990.
Pouvez-vous nous présenter votre club ?
Argenton peut s’enorgueillir d’être le plus petit village du District de la Mayenne, peut-être même de la Ligue des Pays de la Loire voire plus, à présenter deux équipes de football seniors en championnat. L’AS Argenton a été créée le 14 avril 1978 (160 habitants). A l’époque, beaucoup pensaient que cela ne durerait pas, comme cela s’était passé dans d’autres communes voisines, et aujourd’hui, l’AS Argenton est encore là. Oh bien sûr, ce n’est pas toujours facile, mais les dirigeants, qui ne sont malheureusement pas assez nombreux, et les joueurs donnent le maximum pour que cela continue.
Exceptée la 1ère saison, il y a toujours eu 2 équipes engagées en championnat avec même une 3ème équipe en association avec Azé il y a quelques années. Après avoir débuté dans la dernière division du district, l’équipe 1 est tout de suite montée en D4 (avant : P2), puis en D3 (avant : D2) et a même participé au championnat du 2ème niveau départemental pendant 3 saisons.
Pour l’équipe 2, à part quelques montées furtives en D4 (ou P2) lorsqu’il y avait une D5 (ou D3), elle a toujours joué dans la dernière division du district, elle pratique plutôt du football pour le plaisir même si, avec la suppression de la 5ème division, le niveau semble plus relevé.
A part dans les 1ères années quand l’instituteur du village s’en occupait, il n’y a plus d’équipes de jeunes, faute d’encadrants notamment. C’est réellement un handicap que nous surmontons depuis des décennies mais jusqu’à quand ?
Au niveau des infrastructures, nous avons un terrain bien entretenu mais la réhabilitation des vestiaires et la construction d’un club-house me paraissent indispensables pour accueillir dans de meilleures conditions les joueurs et ceux qui les accompagnent.
Comment voyez-vous l’évolution du Football en Mayenne ?
Avec la création de la Ligue des Pays de la Loire, je pense que le nombre d’équipes mayennaises jouant en régionale, va diminuer, ce qui aura, bien évidemment, un impact sur la composition des groupes la saison prochaine. Il nous sera difficile de rivaliser avec des équipes de villes plus peuplées qui ont des moyens financiers plus importants comme dans la Loire Atlantique.
Que représente le football en Mayenne pour vous ?
Le football est le sport le plus populaire et le plus présent dans le monde rural. C’est un laboratoire de la vie où sont mises en exergue les valeurs humaines et sociales. L’équipe de France n’existerait pas s’il n’y avait pas ces petits clubs. Il est donc important que des petits clubs comme le nôtre, continuent à exister et ce, pour éviter notamment qu’il n’y ait plus que des matchs entre équipes de gros bourgs et ainsi d’éviter une fracture territoriale.
Un petit mot pour conclure…
Je remercie d’abord tous les joueurs et dirigeants qui font que l’AS Argenton existe encore.
Mon vœu le plus cher est que cela continue le plus longtemps possible tout en gardant l’état d’esprit et l’ambiance actuelle. Je souhaiterais que les responsables des instances politiques et sportives nous aident à améliorer nos infrastructures et aussi, que les entreprises n’oublient pas d’aider les clubs de petits villages comme par exemple offrir un jeu de maillots, même si ce n’est pas aussi porteur que dans une grande ville…