Le District de la Mayenne est heureux d’avoir dans ses effectifs, un arbitre international. Après un automne passé au Qatar pour la Coupe du Monde, Jérôme BRISARD (FA Laval) a vécu un été riche sportivement en étant désigné pour l’Euro en Allemagne et les Jeux Olympiques de Paris 2024. Malgré un emploi du temps plus que rempli, il a accordé un peu de son temps à Christophe CHESNAIS pour revenir sur ces instants qui marqueront sa carrière.
Jérôme, tu as été désigné pour officier lors du Championnat d’Europe en Allemagne. Comment se prépare un tel évènement ?
Un mois avant l’Euro, on a un stage en Allemagne pour préparer le tournoi.
Néanmoins, les considérations techniques sont les mêmes que pendant la saison. Les ajustements sont donc relativement minimes. La meilleure préparation étant d’avoir réussie une saison complète pour arriver avec le plein de confiance et d’énergie.
Tu as dirigé, en tant que VAR combien de rencontres ? Lesquelles ?
J’ai dirigé 5 rencontres comme VAR principal ainsi que 4 comme assistant VAR.
Ma compétition:
- Match d’ouverture Allemagne Ecosse (Clément Turpin)
- Match de Poule: Roumanie Ukraine (Glenn Nyberg Suède)
- Match de Poule : Croatie Albanie (Francois Letexier)
- Match de Poule : Angleterre Solvénie (Clément Turpin)
- Match de Poule : Portugal Géorgie (Sandro Shaerer Suisse)
- 8ème de Finale : Roumanie Pays-Bas ( Félix Zwayer Allemagne)
- 8ème de Finale : Espagne Géorgie ( Francois Letexier)
- 1/4 de Finale : Turquie – Pays Bas ( Clément Turpin )
- Finale: Espagne – Angleterre ( Francois Letexier )
Cerise sur le gâteau, tu as dirigé la Finale qui a été arbitrée par François LETEXIER. Quel souvenir en gardes-tu ?
Outre la finale je garde en mémoire l’intégralité de la compétition. De l’ouverture avec Clément jusqu’à la finale avec Francois. Chaque moment est unique et intense.
Cette désignation en finale fut une grande surprise et un grand bonheur que j’ai pu partager avec Willy Delajod avec qui je fais équipe à la VAR toute la saison européenne.
Aujourd’hui on en garde un souvenir ému et positif. Il est évident que l’on prend du plaisir uniquement dans la performance ce qui été le cas. Il faudra quelques temps avant de réaliser la portée de l’évènement, l’enchainement avec les JO et la préparation de la future saison fait que l’on a vite rangé ce match aux rayons des magnifiques moments…
Dans la foulée de cette Finale, tu as enchainé avec les Jeux Olympiques de Paris 2024. Quelles différences majeures retiens tu entre ces deux compétitions ?
L’approche est un peu différente entre la FIFA et l’UEFA. Le tournoi olympique homme est un tournoi plus confidentiel que l’Euro, beaucoup moins médiatisé. Les joueurs, pour la quasi majorité, ont moins de 23 ans et sont un peu moins connus du grand public.
Le tournoi féminin est d’un autre niveau puisqu’il concerne les sélections A.
Pendant cette quinzaine olympique, le public est plus à la recherche de sports qu’on peut voir rarement que de football. Hormis les matchs de l’équipe de France, je n’ai pas senti un engouement particulier pour le football à la différence des autres stades qui étaient plein du matin jusqu’au soir !
Combien de matches as-tu dirigé en tant que VAR lors de ces tournois (Masculin et Féminin) ?
Beaucoup en peu de temps !!!! 10 exactement !!
Le tournoi étant très rapide (20 jours) les matchs se sont enchainés à vitesse grand V.
Tu as dirigé la Finale du tournoi féminin. Peux-tu nous en dire plus ?
Ma réponse va un peu être la même que pour l’Euro. C’est toujours très plaisant d’aller au bout d’un tournoi, mais je retiendrais avant tout l’AVENTURE OLYMPIQUE. La rencontre avec des arbitres des 4 coins du monde, la possibilité de pouvoir assister à des épreuves et de faire partie intégrante de cette folie sportive.
Pour revenir à la finale, c’était un beau moment. L’équipe était composée uniquement d’Européens (2 suédoises, 1 italienne, 1 anglaise, 1 néerlandaise, 1 croate, 1 espagnol et moi-même). Un moment peu banal et à la fin le même soulagement et la même joie quand la finale est une réussite sportive.
Au travers de la télévision, l’ambiance semblait plus qu’extraordinaire sur les différents sites. En direct, était-ce le cas aussi ? As-tu assisté à d’autres épreuves que le football ? Que retiens tu de ces Jeux Olympique ?
Un engouement total, des stades pleins, des ambiances magnifiques ! J’ai eu la chance d’assister à pas mal d’épreuves ( tennis de table, rugby à 7, natation, beach volley , athlétisme et tir à l’arc ).
Maintenant, il faut revenir à la réalité ! Quel est ton programme pour ce début de saison ?
Le retour à la réalité ça a été premièrement les vacances. J’ai été impliqué du 11 juin au 12 août entrecoupé de 48h à la maison entre les 2 compétitions. L’envie de souffler et de me fixer d’autres priorités était fondamentale.
On a repris avec Francois Letexier le 2 septembre par un stage UEFA à Genève. Par la suite, le mois de septembre va me remettre rapidement dans le bain.
Entre des matchs de Nations League, un stage à Clairefontaine, mon retour sur les terrains français et les compétitions européennes qui commencent … le calendrier est dense et les défis nombreux.
Après avoir été exclusivement VAR ces derniers mois, j’attends avec une grande impatience mon retour sur les terrains de Ligue 1 et d’Europa League très prochainement !
Ce Mardi 15 Octobre, j’étais à Belfast pour diriger la rencontre de Ligue des Nations de l’UEFA qui a opposé l’Irlande du Nord à la Bulgarie (5 à 0).
Le CFI gardien de but niveau 1 s’est déroulé avec 12 stagiaires.
Les stagiaires avaient à disposition un public U12/U13 gardiens de but sur 3 séances, avec pour fil conducteur à l’échauffement « les différentes relances » puis un thème « positions de base » le mardi après-midi, « prises de balles et plongeons » le mercredi.
Merci à nos formateurs Vincent Durfort, François Houdmond et Guillaume Rose.
